Des employés de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants dénoncent des dysfonctionnements internes

Infos

Le malaise règne au sein de l’EVAM, l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants. Au printemps dernier, une vingtaine de salariés, actuels ou anciens, ont écrit deux mails, adressés notamment au conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba. Les critiques portent principalement sur les soins médicaux. Les migrants souffrant de troubles psychiques certifiés, telle la schizophrénie, attendent parfois des mois avant d'être transférés dans un lieu adapté. Et ce bien que le corps médical demande de les sortir des abris PC souterrains dans lesquels ils logent.

L'EVAM explique cette situation par «le principe de réalité »: une personne ne peut être déplacée que lorsqu'une autre place se libère. Pas insensibles à ces missives, la direction de l’établissement et le ministre vaudois ont invité les employés mécontents à discuter. Une proposition refusée par peur de représailles.

Pour mémoire, quelque 80 demandeurs d'asile érythréens ont manifesté début septembre devant le Palais de Rumine à Lausanne où siège le Grand Conseil vaudois, dans le but de sensibiliser la classe politique à leurs conditions d'hébergement.