Après avoir été sacrés champions de leur groupe en deuxième ligue, les Eagles d’Aigle peuvent viser une promotion historique. Et si le chemin est encore long, les Chablaisiens ne s’empêchent pas de rêver.
« Par rapport à ce que j’ai connu, on peut parler de saison historique. » Les mots de Basile Dayer, capitaine des Eagles d’Aigle et meilleur pointeur de la saison régulière, après que son équipe a été sacrée championne de son groupe de deuxième ligue, samedi dernier. L’équipe d’unihockey locale a en effet roulé sur le championnat. 17 victoires en 18 matchs, meilleure défense et meilleure attaque, invincibles à l’extérieur, 12 points d’avance sur le deuxième… Nous pouvons parler de véritable razzia. D’autant plus que les Eagles ne disputaient « que » leur deuxième saison au quatrième échelon national.
Alors, comment expliquer une telle domination ? Selon Basile Dayer, cette culture de la gagne s’est créée sur le long terme. « Nous sommes beaucoup de joueurs de la région, nous nous connaissons tous très bien. Il y a tout un noyau de joueurs qui évoluent ensemble depuis la catégorie M18. Aujourd’hui âgés de 22-23 ans, nous sommes arrivés à maturité. »
Place à la finale
Bien entendu, tout n’a pas été parfait lors de cet exercice 2023-2024. Les Aiglons ont été sacrés champions très tôt dans la saison, dès la fin du mois de janvier. Basile Dayer a pu remarquer une certaine baisse de performance lors des deux rencontres consécutives à l’officialisation du titre. Mais pas de quoi enrayer la machine à gagner.
© Ricardo Santos
Place désormais à la finale des playoffs. Les Chablaisiens seront opposés dès ce samedi aux Argoviens de Fricktal, qui ont quant à eux terminé deuxièmes de leur groupe. Une équipe que le capitaine des Eagles avoue ne pas très bien connaitre. « À notre niveau, les matchs ne sont pas filmés, personne ne va observer les matchs des adversaires… On ne sait vraiment pas à quoi s’attendre. Ce qu’on sait, ce que nous sommes prêts, et notre confiance est au beau fixe », lance-t-il.
Cette série se jouera au meilleur des cinq matchs. Les Aiglons auront même l’avantage du terrain, ce qui a comme conséquence que les Vaudois ne se déplaceront en Argovie que deux fois au maximum. De plus, les pensionnaires de la salle de la Planchette n’ont perdu que deux fois à la maison en deux saisons de deuxième ligue.
S’ils peuvent légitimement croire en la victoire face à une équipe qui a connu cinq défaites cette saison, il existe un objectif encore plus grand pour le club d’unihockey d’Aigle. Il s’agit d’une potentielle promotion en 1ère ligue. Pour cela, il faudra bien évidemment battre Fricktal, avant d’accéder à un barrage de promotion/relégation face à une cylindrée de première ligue. Barrage qui se jouerait lui aussi au meilleur des cinq rencontres.
Un avenir en 1ère ligue ?
« Les bonnes équipes de première ligue ont certains joueurs étrangers, des joueurs payés… Nous n’en sommes pas là à Aigle », rigole Basile Dayer. Mais selon lui, contre une équipe de bas de classement de troisième division suisse, les Eagles ont toutes leurs chances. « Il y a un écart technique, mais je pense que nous sommes une très bonne équipe de deuxième ligue. Ce sera à voir, nous aurons la réponse bien assez vite. »
Et s’il fallait encore motiver les joueurs de l’UHC-Aigle, il existe cette statistique plutôt parlante : sur la dernière décennie, seuls trois clubs romands ont pu évoluer en première ligue. Il s’agit de Fribourg, Lausanne et Genève.
Le jeune club, né en 1992, pourrait ainsi écrire une page de l’histoire du unihockey romand. Réponse d’ici quelques semaines.
Thierry Nicolet
