Un monument du transport touristique chablaisien se voit offrir une nouvelle vie. Après avoir connu son âge d’or il y a 30 ans dans le Haut-Lac, la fameuse locomotive Noémie reprend du service en France.
Était-ce sa carrosserie bleu ciel ? Ou peut-être son klaxon modifié, inspiré de ceux des camions américains ? Qu’importe la raison, la locomotive Noémie a marqué le paysage ferroviaire du Haut-lac pendant une décennie. L’ancienne machine de la SNCF a relié Le Bouveret à Evian deux fois par semaine jusqu’en 1998, date de la mise hors service de la ligne.
Stockée depuis dans le canton d’Uri, où elle a très peu roulé, cette BB 71010 a été rachetée 10'000 francs, il y a quelques mois, par «le Train des Mouettes», association basée en Charente-Maritime et qui l’utilisera pour emmener l’un de ses trains-restaurant. Joël Grandcollot, passionné de train et président de l’association RER Sud-Léman, évoque cette locomotive Noémie.
On a retrouvé Noémie, qui a donné son nom à la locomotive
Cette locomotive BB 71010, produite à trente exemplaires dans les années 60, doit son nom à un hommage. Lorsqu’il en fait l’acquisition en 1987, Hans Arnold, directeur de la succursale romande de l’entreprise Sagrave, lui donne le nom de sa première petite-fille, Noémie, alors âgée de deux ans. 35 ans plus tard, la principale intéressée se souvient.
La locomotive Noémie prendra la direction de la France début mars. Elle devrait retrouver les rails quelques mois plus tard, une fois les travaux nécessaires à son bon fonctionnement effectués. Des travaux estimés à 50'000 euros.
Écoutez l'interview intégrale de Joël Grandcollot, spécialiste de la BB 71010:
Éctouez l'interview intégrale de Noémie Torche, qui a donné son nom à la locomotive:
