La course automobile de côte « Massongex-Vérossaz » vit des temps difficiles. Absente du calendrier du championnat de Suisse de la montagne depuis 2019, l’épreuve chablaisienne fera son retour ce week-end. Mais l’avenir est indécis.
Une centaine de bolides seront présents ce week-end pour le retour de la course de côte « Massongex-Vérossaz ». Absente du calendrier depuis 2019, la manche du championnat de Suisse de la montagne renaîtra une nouvelle fois de ses cendres samedi. Si sa disparition semblait actée l’an dernier, l'épreuve se tiendra finalement une 28ème fois sur la route de 3,5 kilomètres qui sépare les deux villages du Chablais valaisan. « J'avais perdu l'envie d'aller de l'avant avec cette course, mais deux membres du comité d'organisation m'ont motivé à repartir pour un tour », explique Pino Arimondi, à la tête de la manifestation.
Hormis ce regain d'énergie, ce passionné de sport automobile a aussi pu trouver des solutions pour pouvoir mettre sur pied cet évènement durant deux jours. Face au manque de place dans les rues de Massongex, Pino Arimondi a notamment obtenu l'autorisation d'installer les concurrents sur le bord de la route des Ilettes, en direction de Monthey. De quoi éviter de traverser le Rhône pour délocaliser ce rendez-vous entre Ollon et Villars.
L'avenir reste incertain
Malgré ce retour aux affaires, la course de côte « Massongex-Vérossaz » doit toujours composer avec un contexte compliqué. Entre les emplacements qui manquent sur le territoire massongéroud, l’engouement autour du sport automobile en baisse et les difficultés pour attirer des sponsors, la situation est délicate. D'autant plus qu'un tel rendez-vous implique d'obtenir toute une série d'autorisations. « C'est pénible, vraiment pénible », soupire Pino Arimondi.
La participation sera néanmoins conséquente samedi et dimanche sur la chaussée qui relie Massongex à Vérossaz. Entre la compétition et la partie dédiée aux démonstrations, ce cru 2023 attirera une centaine de pilotes. Parmi eux, Georges Gachnang, qui vivra un moment très particulier. Agé de 92 ans, le grand-père de Sébastien Buemi, qui a écumé de nombreuses courses automobiles dès la fin des années 1950, effectuera deux montées au volant de l'une des « Cegga-Ferrari » qu'il a conçues avec son frère, Claude, décédé il y a deux ans. Il paradera derrière la voiture de la direction de course. « J'en ai déjà les frissons », souligne, avec émotion, Pino Arimondi, heureux de pouvoir offrir ce plaisir à Georges Gachnang.
Les deux passages de l'ancien pilote emblématique de la région sont prévus dimanche, d'abord le matin, puis dans le courant de l'après-midi. L'Aiglon a tenu à partir à l'assaut du tracé de 3,5 kilomètres. Il sera imité par une centaine d'autres concurrents.
