L’opération maintien du FC Monthey débute ce dimanche. Avec un nouveau capitaine de navire : le Fribourgeois Lucien Dénervaud. Selon lui, la clé du succès est surtout mentale. Rencontre.
La vérité d’un jour n’est pas toujours celle du lendemain. Le FC Monthey en a fait l’amère expérience en 2023. Alors qu’ils participaient encore aux finales de promotion de 1ère ligue au printemps, les Chablaisiens ont connu des mois suivants compliqués. « On s’est vus trop beaux », avouait le président du club, Dominique Farronato, sur Radio Chablais. Son FC Monthey va en effet aborder le deuxième tour de la saison à la 13e place du classement, avec deux petits points d’avance sur la barre et la lanterne rouge.
Afin d’insuffler une nouvelle dynamique, Lucien Dénervaud a été intronisé à la tête de l’équipe. Le Gruérien est arrivé en Valais début janvier, et n’aura qu’un seul objectif : le maintien. « Tout le monde me dit que le FC Monthey n’est pas à sa place. Mais la vérité, c’est que c’est oui. Le classement ne ment pas. Quant tu es à deux points de la barre après 16 journées, c’est que tu n’as pas d’autre objectif que le maintien. Monthey est à sa place et c’est tout », martèle le Fribourgeois.
Une approche basée sur le mental
L’ancien homme fort du FC Bulle, avec qui il a connu la promotion de la quatrième à la troisième division nationale en 2022, n’a pas eu beaucoup de temps pour préparer la deuxième ronde du championnat de 1ère ligue. Il a ainsi dû repérer quelles étaient les failles dans la mécanique chancelante de son équipe. Avec en priorité celle qui saute aux yeux : le manque d’efficacité offensive du FC Monthey.
Le club possède en effet la troisième meilleure défense du championnat, mais la pire attaque. Cependant, le gros du travail est essentiellement mental, selon Lucien Dénervaud.
Autre priorité pour l’ancien joueur des Young Boys de Berne, l’ambiance d’équipe. L’ancien entraîneur Cédric Faivre, en poste jusqu’au mois de novembre, s’était mis certains cadres à dos. Lucien Dénervaud s’est attelé à connaitre chacun de ses joueurs à son arrivée, s’entretenant avec certains d’entre eux par téléphone. Mais ce n’est pas pour autant que les plus expérimentés seront dorlotés. « Ce n’est pas parce que ça fait dix ans ou six mois que tu joues au club, que tu as 36 ou 18 ans, que tu as des droits », explique le nouvel homme fort. « Personne n’est plus important qu’un autre. On gagne en équipe, on perd en équipe… Pour moi, le groupe gagne avant l’individuel. »
Un « beau challenge »
14 rencontres, 14 finales. Voici ce qui attend Monthey pour le deuxième tour. À commencer ce dimanche par un déplacement à Naters. Une rencontre qui pourrait dynamiser les prochains mois des Chablaisiens. « Au moment de la rencontre, les équipes situées derrière nous auront déjà joué la veille. Nous pourrions donc potentiellement débuter le match dans la peau du dernier du classement. Et ça, nous l’avons dit aux joueurs, pour qu’ils en aient conscience », martèle Lucien Dénervaud.
Déclic il y aura peut-être. Le FC Monthey devra prendre « match après match », selon les dires du nouveau coach. Un entraîneur qui savoure en tous les cas le défi qui s’offre à lui.
Le FC Monthey se déplacera à Naters dimanche, avec un coup d’envoi prévu à 14h30. Dans le même temps, Vevey défiera Coffrane dans le canton de Neuchâtel. Il s’agira – également – des débuts pour le nouvel entraîneur des Vaudois, Jean-Philippe Lebeau.
Thierry Nicolet
