- L'hiver de Caroline Ulrich sera riche, très riche. (© Swiss Skimo Team)
À quelques mois d’une première historique pour son sport, Caroline Ulrich construit sa saison avec méthode. La skieuse vaudoise, en lice pour une qualification olympique, ne s’alignera pas sur la première Coupe du monde.
À l’aube de l’hiver 2025–2026, Caroline Ulrich entame une saison pas comme les autres. Pour la première fois de son histoire, le ski alpinisme fera son entrée aux Jeux Olympiques de Milan-Cortina, une étape majeure pour la discipline qui y sera représentée par le sprint et le relais mixte. Et la Vaudoise a de grandes chances de pouvoir y participer. Si les sélections ne sont pas encore définitives, la résidente de La Tour-de-Peilz est, avec la Neuchâteloise Marianne Fatton, l’une des deux favorites pour obtenir les places disponibles en sprint.
Son hiver, Caroline Ulrich l’aborde cependant avec lucidité. « C’est quand même une saison olympique, c’est sûr que c’est l’objectif de la saison. Mais je garde toujours en tête ce qu’il y a avant et après. » Car oui, les prochains mois seront bien remplis. Outre plusieurs épreuves de la saison régulière, la Boélande s’alignera sur le grand parcours de la Patrouille des Glaciers au mois d’avril. Dans cette optique, elle a fait le choix fort de renoncer à la première étape de Coupe du monde à Solitude (États-Unis), qui doit se tenir dans une semaine.
Un mois de décembre sans Coupes du monde
Un renoncement stratégique. « Ce n’est pas nécessaire d’y aller pour les sélections. Et c’est un gros trajet. Je suis quelqu’un de sensible au décalage horaire, je préfère utiliser ce temps pour bien préparer la saison plutôt que risquer de la fatigue ou une maladie. » Son mois de décembre sera ainsi dévolu à sa préparation et à sa montée de forme. « Pour le moment, je me sens bien, même s’il y a encore du travail pour arriver vraiment au meilleur niveau », confie-t-elle.
Une partie de ce travail est consacrée au sprint, Caroline Ulrich sortant d’une saison dernière un peu en-deçà des attentes. « J’étais toujours dans le coup, j’ai montré un bon niveau. Mais il manquait toujours un peu de technique, ce petit quelque chose pour concrétiser. J’étais frustrée à la fin de la saison, mais je m’en suis servie pour me motiver. » Les fruits de ce travail pourront être observés dès le 15 janvier sur le sprint de Coupe du monde de Courchevel. Et ensuite, normalement, le 19 février sur le sprint olympique.
Thierry Nicolet










































